Arctic LNG 2 : un projet géant de GNL en arctique russe

[Arnaud Le Foll, Directeur Général – Total E&P Russia ]

Arctic LNG 2 est un projet géant de gaz naturel liquéfié de 19,8 millions de tonnes que nous allons développer dans l'Arctique russe avec notre partenaire Novatek, et qui fait quelque part la suite de notre précédent projet et succès Yamal LNG.

Beaucoup n'y croyaient pas. Nous avons démontré avec notre partenaire Novatek, avec PetroChina, qu'en réalité, il était possible de conduire des méga-projets d'investissements dans l'Arctique russe dans les temps, et dans les budgets.

Le challenge, ensuite, c'est de transporter le gaz naturel liquéfié de ces zones isolées de l'Arctique russe jusqu'à nos clients, qu'ils soient dans le bassin Atlantique ou en Asie.

Pour cela, nous avons développé et aussi démontré avec Yamal LNG, grâce à une flotte dédiée de méthaniers brise-glace que nous avons conçue, qu'il était possible d'utiliser le passage du nord-est pour délivrer notamment l'été nos cargaisons de gaz naturel liquéfié le plus rapidement possible en Asie, et diviser le temps de trajet par rapport à la route traditionnelle de Suez par deux.

Ce que nous cherchons à faire, c'est de réduire par 30 % les coûts de notre projet Arctic LNG 2 par rapport à Yama LNG.

Pour y arriver, nous avons changé le concept technique même du projet sur la partie liquéfaction.

Nous allons en réalité construire l'usine à Mourmansk.

Cette usine va être construite en 3 trains. Chaque train sera posé sur une barge en béton. Cette barge en béton va être remorquée depuis Mourmansk jusqu'à l'embouchure de l'Ob et va être posée au fond de la rivière en face du champ gazier, et une fois posée, sera connectée aux différents réseaux de pipeline de collecte du gaz.

Ce concept déployé sur Arctic LNG 2 pourra ensuite être déployé sur d'autres champs à gaz de la péninsule de Yamal et de celle de Gydan, d'où nous bénéficierons d'économies d'échelle, nous bénéficierons d'une courbe d'apprentissage, et nous avons l'intention, comme convenu avec Novatek, de participer à hauteur de 10 à 15 % dans tous les futurs développements de gaz naturel liquéfié de l'Arctique russe.