Amiral, un méga-projet de complexe pétrochimique en Arabie Saoudite
Amiral, un méga-projet de complexe pétrochimique en Arabie Saoudite
Quelles sont les relations de TotalEnergies avec l'Arabie saoudite ?
Ahmed Tarzi, Directeur Général Arabie Saoudite : L’Arabie Saoudite est un pays essentiel pour l’approvisionnement en énergie dans le monde. Il est donc très important pour nous d’y être présents. Nous avons développé des liens très forts entre TotalEnergies et les acteurs locaux et privés en Arabie Saoudite. Nous sommes partenaires de Saudi Aramco depuis près de 20 ans au sein de SATORP, notre projet exceptionnel. Nous avons été retenus parmi plus de 50 acteurs et construisons avec Saudi Aramco cette méga-raffinerie au Moyen-Orient.
Qu'est-ce que le projet Amiral en quelques mots ?
Ahmed Tarzi : Amiral, c’est avant tout un projet pétrochimique. De ce point de vue, il faut considérer Amiral comme la phase 2 de SATORP. En construisant la raffinerie, on recherche les synergies entre la raffinerie et les projets pétrochimiques. C’est notre façon de procéder dans ce type de secteur. En quelques chiffres, Amiral, c’est un investissement de 11 milliards de dollars. Nous dépasserons les 25 000 ouvriers au pic d’activité du chantier et plus de 800 employés après le démarrage du projet. En termes de taille, c’est plus de 800 terrains de football d’emprise au sol.
Quel est le calendrier ?
Ahmed Tarzi : Cet incroyable projet a commencé en 2018 avec la signature d’un accord de développement par Saudi Aramco et TotalEnergies. Et aujourd’hui, nous avons lancé la construction, l’objectif étant de démarrer le projet d’ici à la fin de 2027, après l’étape de mise en service.
Que produira ce complexe pétrochimique ?
Ahmed Tarzi : Le projet pétrochimique Amiral permettra à SATORP de traiter l’offgas et le naphta issus de la raffinerie mais aussi l’éthane et l’essence naturelle fournis par le régulateur pour en faire des produits à haute valeur ajoutée. Ce processus de conversion fait partie de la stratégie saoudienne de conversion des liquides en produits chimiques. Le projet comporte trois grandes lignes. D’abord, un vapocraqueur sur charges mixtes produisant 1,65 Mt d’éthylène. Ensuite, deux lignes de polyéthylène d’une capacité de 500 000 tonnes chacune. Enfin, des unités d’extraction d’aromatiques et de butadiène, qui produiront des dérivés à haute valeur ajoutée, destinés au marché local ou à l’exportation.
Comment menez-vous à bien de tels méga-projets ?
Ahmed Tarzi : L’une de nos grandes forces, c’est l’expertise en méga-projets. Pour celui-ci en particulier, la réussite tient bien sûr à notre excellente relation avec Saudi Aramco, qui nous permet de positionner les bonnes personnes pour suivre l’exécution. Nous avons par ailleurs développé une approche multiculturelle essentielle. Plus de 25 nationalités collaborent au projet.
Quelques mots pour conclure ?
Ahmed Tarzi : Ce projet s’inscrit dans la stratégie de TotalEnergies. Nous développons des projets pétrochimiques tirant parti de notre accès à des charges avantagées et en synergie avec nos grandes plateformes de raffinage existantes. Mais ce projet est exceptionnel car c’est avant tout une aventure humaine et industrielle.