Le Fast Oil Spill Team fête ses 30 ans
15/07/2021
Journaliste : La préservation de l'environnement local est une condition nécessaire à la bonne conduite des activités de TotalEnergies. Depuis 1991, la Compagnie s'est dotée d'une base d’assistance et d’intervention anti-pollution située à proximité de Marseille, dans le sud de la France : c'est le FOST, pour Fast Oil Spill Team. Cette structure qui fête ses 30 ans a la capacité d’intervenir partout dans le monde. Ce mois de juin, le FOST a formé huit stagiaires. On trouvait des pompiers rattachés à des raffineries de la Compagnie ou des pompiers professionnels. A la fin du stage, tous ont participé une matinée à un exercice de grande ampleur : un scénario pour lequel tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés afin de recréer les conditions de réponse à une pollution aux hydrocarbures, ici parfaitement fictive.
Chef du chantier : Donc on est appelé pour un renfort intervention sur un accident Chemin du Terrail, commune de Berre-l'Étang, protection en cours par les sapeurs-pompiers et la rivière de l'Arc est polluée.
Journaliste : Abdallah Bouhlassi, est le directeur général du FOST. Il nous explique quel est le but de l'exercice de la matinée.
Abdallah Bouhlassi : Les stagiaires sont venus faire une formation anti-pollution pendant une semaine. Chaque jour, ils ont une étape supplémentaire à acquérir et cet exercice d'aujourd'hui, c'est l'exercice de fin de stage de synthèse et on voit comment ils ont pu acquérir tous ces réflexes qu'ils doivent avoir. C'est là qu'on voit si on a été suffisamment performants pour leur passer le message et, eux-mêmes, ce qu'ils ont acquis.
Pour l'instant, c’est à la limite du barrage, c'est pour ça qu'on se dépêche un petit peu puisque le fluide d'hydrocarbures arrive et pour éviter qu'il parte dans le lac on met ce barrage qui va le stopper. Suite à ça, on pourra le récupérer, une fois qu'il sera dans ce barrage, on aura tout le temps de le récupérer et de peaufiner un petit peu l'aire de récupération du produit.
Journaliste : Qu'apprennent donc les stagiaires qui viennent au FOST ?
Abdallah Bouhlassi : La principale activité s'est déjà démystifier la dépollution, puisque c'est une activité comme une autre. Une activité de lutte contre la pollution qui travaille pour l'environnement. Les gens quand ils voient « antipollution », ils ont tendance à perdre leurs réflexes habituels. Il ne faut pas oublier que c'est surtout du bon sens, avec des moyens. À ce moment-là, c'est ici, ils apprennent à utiliser ce moyen et surtout à ne pas perdre leurs compétences. Ce qu'on leur demande, c'est une lecture de toutes les données qui arrivent pour en faire une synthèse la plus précise possible et qu’ils puissent donner une stratégie rapidement.
- Dans un quart d'heure la nappe arrive.
- Donc on est bon ?
- Donc on est bon. On va pouvoir confiner en attendant de monter la zone de chantier.
- On peut considérer qu'on a 50 % de l'objectif atteint, voire plus, puisque la nappe n’ira pas au-delà. Donc reste à faire le chantier.
- Le chantier, la récupération, le stockage et l'évacuation et la zone logistique.
Journaliste : Au-delà de la formation, Abdallah Bouhlassi nous explique la mission principale du FOST
Abdallah Bouhlassi : La première mission serait l'assistance technique pour la montée en compétence du personnel de la compagnie TotalEnergies. Nous avons aussi les interventions qui se produisent de temps en temps pour la Compagnie ou pour des sociétés pour lesquelles TotalEnergies nous demande d'intervenir. Nous avons aussi du matériel que nous louons aux filiales de l’Exploration-Production qui ont un projet court et qui demande un gros investissement, cela leur permet de baisser leurs coûts.
Journaliste : Vous pouvez me dire ce que vous faites ?
Là, en fait, on va bâcher tous les abords devant barrage, on va protéger toute la plage pour mettre le chantier de déconta’ sur les protections pour ne pas polluer le site et travailler proprement.
Journaliste : Lors de cet exercice, la priorité aura été la protection et le confinement pour stopper la pollution. Environ deux heures après, tout était en place et les hommes pouvaient nettoyer efficacement la zone contaminée, et recouvrer leurs forces dans la Zone de Soutien de l’Homme si le chantier venait à durer, tout cela sans souiller l'environnement. Qu'ont pensé les stagiaires ? La question a été posée au Sergent Lamare, des pompiers de Paris.
Frédéric Lamare : Par rapport au stage, c'est beaucoup de terrain. Et par rapport aux pompiers de TotalEnergies ou des SDIS, on a vu qu'on arrivait vraiment à travailler tous ensemble et, ça, c'est vraiment une qualité que l'on doit garder.
Journaliste : Alexandre, est pompier de quart à la raffinerie de Feyzin, son passage au FOST a été bénéfique.
Alexandre Coullet : Étant donné que notre raffinerie est au bord du Rhône et qu’on peut avoir, cela peut arriver, des pollutions maritimes dans le fleuve, on a des techniques de dépollution à mettre en place et donc ce stage fait partie de l'apprentissage de ces techniques. On vient soit perfectionner celles qu'on connaît, soit en apprendre de nouvelles, ce qui a été le cas plutôt cette semaine. Il y a plein de choses que moi, j'ai vu que je n'avais jamais encore vu. Il y a des choses que j’avais faites et que, du coup, on a pu mettre en place pour de vrai. Donc, ça a été enrichissant, fatiguant, mais bien. Très, très bien.
Journaliste : Pour finir, nous avons demandé à Abdallah Bouhlassi de définir en trois mots ce qu'est le FOST.
Abdallah Bouhlassi : Pour moi, il y a trois mots forts : « Compétences » par leur expérience de terrain depuis de nombreuses années. « Adaptabilité » : quand ils arrivent sur le terrain, il faut qu'ils se débrouillent au mieux avec tous les moyens du bord. Et « Implication » : ils ont l'esprit de mission, donc on va jusqu'au bout de la mission pour laquelle on est venu. On mettra tous les moyens et on en demandera plus si on ne les a pas sur place.