Diana, médiateur auprès des Guarani de Bolivie
29/07/2016
Diana Rossell
Responsable des relations avec les communautés, Total
Je m’appelle Diana Rossell, je suis avocate de profession, j’ai quatre enfants et je travaille chez Total depuis 2012, en tant que responsable des relations avec les communautés.
L’une des activités principales consiste à entretenir un dialogue permanent, proactif et transparent avec les communautés indigènes guarani, pour rester au fait du climat social.
- Votre fille, où vit-elle aujourd’hui ?
- Elle est à Camiri.
La région concernée par le projet Incahuasi, usine et puits compris, réunit 25 communautés. Chacune compte entre 30 et 50 familles.
Je me rends dans les communautés pour rencontrer les personnes qui ont fait part de leurs préoccupations. Nous avons mis en place un processus de gestion des plaintes qui est transparent et adapté au contexte. Nous enregistrons les réclamations, nous les faisons signer par le demandeur, puis elles sont transmises au responsable du projet concerné, qui tente de trouver une solution.
Le projet Incahuasi occupe actuellement 800 membres des communautés. Ce recours à la main d’œuvre locale fait partie des effets positifs de notre activité dans la région. Mon travail consiste également à entretenir un dialogue avec les membres des communautés qui travaillent pour nous et je le fais régulièrement.
Les communautés guarani vivent avec très peu : l’accès à l’eau et à l’électricité reste très limité. Ce sont des gens très modestes. Dans mon enfance, j’étais en contact avec des familles guarani et quand je suis entrée chez Total, j’ai eu grand plaisir à renouer avec ces communautés.
- Chère Lidia, comment allez-vous ?
- Très bien, et vous ?
- Je suis juste passée vous dire bonjour. Comment allez-vous, Hector ? Bonjour.
Comme j’ai pu le constater, Total accorde une grande importance à ce que l’entreprise peut apporter à l’échelle locale, notamment via la mise en place de projets communautaires.
Les habitants ont choisi un projet d’élevage bovin. Les infrastructures qui ont été construites leur permettent de produire et de consommer leur propre yaourt et confiture de lait.
- Au revoir, Lidia.
Ce n’est pas facile de rendre visite à trois communautés dans la même journée. Il faut se lever à cinq heures du matin et rouler pendant environ sept heures. Ce sont des routes non goudronnées et la plupart du temps, elles sont en mauvais état. Mais cet effort est récompensé par l’accueil à l’arrivée : ces gens me reçoivent comme une amie, ils sont très chaleureux.
Dans le domaine éducatif, nous avons choisi de soutenir la construction d’un internat intercommunal. Il accueille actuellement 35 jeunes. L’internat permet de scolariser les enfants des communautés environnantes, chose qui était impossible auparavant. En ce moment, ils jouent au foot sur le terrain. J’adore passer du temps avec eux.
Nous sommes très fiers de notre équipe de médiateurs communautaires et nous pensons avoir atteint notre objectif : mettre en place une relation de confiance avec les membres des communautés locales. Cela nous apporte une grande satisfaction, aux médiateurs comme à moi, qui coordonnons les relations avec les communautés, car à chacune de nos visites, nous avons l’impression d’arriver chez des amis.